Un entretien aussi à écouter !

Quels sont les changements attendus avec la 5G ?

Comparée à la 4G, la 5G donne accès à une latence ultra-faible (délai nécessaire pour que l’information aille d’un point à un autre), à une connectivité fiable et rapide et à un très haut débit. Le nombre d’objets connectés explose, ainsi que le volume de données à traiter. Cette technologie dispose des caractéristiques nécessaires pour capter autant d’objets connectés : on pourra relier plus d’un million d’objets connectés par kilomètre, et traiter toutes ces données en temps réel avec la puissance de calcul positionnée en périphérie du réseau (appelée
aussi « edge computing »). La 5G va permettre de connecter les objets partout afin que les gens puissent mesurer, comprendre et gérer ces objets en temps réel. Cela permet de développer de nouveaux usages et de transformer les industries et l’expérience client. Grâce à la technologie 5G, nous pouvons contribuer à construire un futur plus durable, plus sûr et plus intelligent.

La 5G peut être combinée avec l’intelligence artificielle. Pour quels types de solutions ? Dans quels secteurs ? Pour quels bénéfices ?

La 5G va permettre de connecter plusieurs technologies : l’Internet des objets, le cloud, l’intelligence artificielle et le edge computing, impactant la transformation et l’innovation dans tous les secteurs. Dans l’industrie, en combinant ces technologies, on pourra améliorer l’expérience du ou de la salarié·e en l’accompagnant dans ces tâches (maintenance, design) en temps réel, pour une meilleure productivité et efficacité. On pourra également assurer le pilotage et la maintenance des machines à distance, minimisant ainsi les coûts. Côté santé, les opérations à distance en temps réel ou la téléchirurgie vont jouer un rôle important dans l’amélioration de la qualité des soins fournis aux malades, en recourant à des praticien·nes à l’international. Avec la 5G, on pourra également assurer le suivi des patients 24 h/24 et 7 j/7 et en temps réel : les diagnostics seront améliorés en se basant sur les données récupérées. Par exemple, dans le cas d’un patient présentant un risque d’accident vasculaire cérébral (AVC), un dispositif placé dans l’appui-tête du siège conducteur d’une voiture pourrait prévenir le risque et, si nécessaire, alerter un prestataire de soins ou un·e secouriste, qui arriverait rapidement, déjà armé·e du dossier médical complet du patient !

Pouvez-vous citer d’autres exemples ?

Dans les transports publics, si on associe la vidéosurveillance à une réactivité en temps réel, on augmente la sécurité des voyageur·ses, on fluidifie le trafic et on améliore in fine l’expérience voyageur. On peut également évoquer les villes intelligentes, avec des appareils connectés en simultané comme des appareils domestiques, des caméras de surveillance, etc. Le quotidien des habitant·es sera amélioré et la consommation énergétique du domicile réduite, grâce au contrôle à distance des équipements (chauffage, volets, etc.). Dans l’éducation, enfin, la 5G permettra une meilleure qualité des visioconférences, et donc de l’interaction entre professeur·es et élèves, mais aussi des expériences pédagogiques immersives et personnalisées en utilisant la réalité virtuelle et augmentée. Nous parlons au futur, mais nombre de ces applications existent déjà et seront renforcées par la 5G pour les raisons que nous avons évoquées plus haut. Nous montons des partenariats avec des opérateurs télécoms, tels que Verizon, pour accompagner nos client·es et les doter de solutions IoT (Internet of Things) intelligentes, qui s’appuient sur la 5G.

Vous êtes la seule femme de votre équipe. Avez-vous à cœur d’amener des femmes vers des secteurs comme le vôtre ?

Je suis née dans une culture où la réussite ultime d’une femme se résume en priorité à bien élever ses enfants et, par la suite, d’avoir un métier qui lui permette d’être toujours disponible pour eux. Ayant d’autres ambitions, j’ai décidé de quitter mon pays, le Liban, et de m’orienter vers le métier d’ingénieur. Il y avait moins de 10 % de femmes dans ma classe. Trouver ma place dans ce secteur considéré comme masculin n’a pas été simple. Les hommes, et même les femmes, préfèrent s’adresser à des hommes pour des sujets techniques ! Avec un travail acharné et de la persévérance, j’ai fini par inspirer confiance et j’ai pu piloter des équipes à travers l’Europe, le Moyen-Orient et l’Afrique. Consciente du défi et de l’importance de la diversité, je participe à des sessions d’orientation au sein de certains lycées pour encourager les jeunes filles à s’orienter vers les métiers scientifiques.

À PROPOS DE NOTRE PARTENAIRE

Atos compte 109 000 collaborateur·rices dans 71 pays. Son chiffre d’affaires annuel s’élève à 11 milliards d’euros. Avec ses compétences et ses services, Atos permet à ses client·es et à ses collaborateur·rices, et plus généralement au plus grand nombre, de vivre, travailler et progresser durablement et en toute confiance dans l’espace informationnel.